jeudi 25 août 2011

Tatouer les âmes.

C'était hier. C'était il y a longtemps. C'était quand déjà ? Les souvenirs s'éparpillent, reviennent à l'occasion, sans logique et lorsque j'aimerai qu'ils remontent, c'est about:blank ! Ai-je réellement oublié la moitié de ce que j'ai vécu ou est-ce planqué dans un coin ? Souvent, en soirée, un détail de conversation me rappelle une anecdote, qui semblait perdue au fin fond de ma cervelle. Et à coté de ça, si je tente de me remémorer certains moments, je suis plus ou moins capable de les situer dans le temps, de résumer mais dans les détails.... Oh putain mais il s'est passé quoi en fait? C'est comme si je vous disais "1515?" vous me répondriez "Marignan" mais vous ne seriez pas forcément capable de me raconter en détail ce qui s'est passé. Et si je n'étais pas de cette bataille, je me demanderai presque si j'étais de certains évènements.

Comme les rêves que l'on oublie de minute en minute après s'être réveillé, ce qui était frais l'année dernière est nettement plus flou aujourd'hui. Je me rappelle de moins en moins. Je dois avoir un disque dur à capacité réduite. Et le drame, c'est que je me souviens encore parfaitement de certaines choses qui n'ont strictement aucune utilité, genre la conjugaison des verbes irréguliers en espagnol ou pire, un texte appris par coeur en 6ème. Mais la première nuit avec Elle ou Elle s'est à moitié effacée, des tas de soirées ne sont plus que des flous artistiques (bien que je sois certaine d'y avoir assisté), des discussions majeures dont je ne garde que les grandes lignes. On ne pourrait pas un peu décider de sa mémoire sélective sérieusement ? Parce qu'il y a un tas de souvenirs négatifs qui sont comme Foncia, clairs, net et précis et je ne n'en ai pas particulièrement utilité (outre ne pas refaire les mêmes conneries mais bon un post-it sur le frigo pourrait faire l'affaire, même si mon frigo est planqué au fond de la cuisine - J'pourrai très bien coller des post-it sur mon écran et vu le nombre conséquent de mes conneries, ne plus rien voir du tout :D )

Mais il y a quand même une forme de frustration et un fond de culpabilité à avoir zappé certaines choses ! Il semble que les émotions rendent certains instants un peu surréalistes, empêchant une impression précise dans la mémoire ! Du haut du petit nuage où tu planes de bonheur, tu ne vois pas tout très bien. En clair, t'as intérêt de prendre des tonnes de photos des grands moments de ta vie sinon c'est comme si t'avais passé la moitié du temps dans les chiottes ! Ce qui explique surement pourquoi tous les couples qui se marient embauchent un photographe :D (outre le fait que tu ne puisses pas être partout). Me connaissant, le jour de mon mariage, je me souviendrai de la couleur du costard du maire et pas d'avoir échangé les alliances ! De ma communion, je ne me souviens que de la nana dont les cheveux avaient pris feu à cause du cierge du mec derrière. Pour tout le reste, il y a kodak ! (oui j'ai été catholiquement maltraitée mais j'ai survécu)

Alors finalement, que restera-t-il dans dix ans de ces moments qui ont compté ? Qu'en reste-t-il déjà aujourd'hui ? De ces amours qui disparaissent peu à peu, remplacés par de nouveaux ? De ces moments de complicité indescriptibles qui ne reviendront plus ? De ces heures à refaire le monde ? De tout ce qui nous a construit ? Je me souviens de toi... Il me semble... Encore un peu...

Le gout et l'odeur d'une peau, le son d'une voix, des intonations, les lieux, les contextes, les ressentis... Ma mémoire n'est pas en marbre, rien n'est gravé définitivement, à quelques exceptions près. Il suffit pourtant, parfois, d'un rien, pour être renvoyé malgré soi à un instant T. Une lumière particulière, une chanson écoutée à une époque, une expression, un bruit... Aucun contrôle sur la boite noire. J'ai comme un écho d'impuissance dans la tête.

Zazie est une grosse menteuse, comme Barbie, lorsqu'elle chante "ça"
"tes yeux, ta voix, tes mains sur moi, toujours ça reste là
Le jour et l'heure, ta peau, l'odeur, l'amour ça reste là"

Peu importe combien j'ai aimé... Peu importe l'intensité... Le temps passe et vole un peu de ce que j'ai vécu, un peu de Moi, un peu de "Nous"...

Ne reste qu'à s'employer à laisser une empreinte indélébile, y mettre toute son énergie. Ne pas devenir une ombre parmi les ombres.
Tatouer les âmes.








L'enfer c'est les autres (et surtout nous-même)

"Ressentir" est un luxe que l'on ne peut pas toujours se permettre. Et paradoxalement, lorsque cela arrive, après des mois de vide, il est bien difficile de fermer les yeux et se raisonner. L'évènement est suffisamment marquant pour être noté, la trouille de plonger bien accroché à l'esprit. Il n'y a pas de recette miracle. Freiner des deux pieds ou foncer vers l'inconnu. Fermer les portes ou passer par la fenêtre ;-)

Visiblement, les choses ne tombent pas quand on s'y attend, quand on est prêt et les situations peuvent être bien plus complexes que ce que l'on espérait (attendait à demi-mot en feignant la non recherche ? ) . Faut-il pour autant passer à coté ? Entre la panique de s'égratigner le coeur et la peur de ne pas vivre pleinement au point de finir par regretter. Rien de pire à mon avis que de passer à coté de quelqu'un, de quelque chose, et d'en avoir conscience. Si c'est pour s'en vouloir éternellement, autant y aller et assumer le mur au bout de la route. Et avec du bol, il n'y aura pas de mur ! C'est le jeu ma pauvre Lucette.

Ne rien attendre, ne pas planifier, profiter simplement du moment présent. Et demain ? Demain est un autre jour et rien ne nous assure d'être encore là. Bien sûr que l'inconsistance de la superficialité est plus facile à gérer que la reconnaissance d'un moment solide, d'une complicité de deux êtres qui implique de donner un peu de soi. On a toujours plus d'aisance dans le désintérêt, plus de confiance puisque rien à perdre. Lorsque que quelque chose ou quelqu'un compte, tout de suite, tout devient plus compliqué. Des questions à la con plein la tête, des inquiétudes pas toujours très raisonnées, de la timidité mal placée, et la peur de ne pas être à la hauteur. Du temps perdu et bien souvent un passage obligé (pas pour tous néanmoins, il y en a qui sont toujours super sûr d'eux - Mais je n'en connais pas :D ) . Et toujours l'interrogation "Et en face ? Que se passe-t-il ?". Ah que l'omniscience nous serait utile parfois ;-)

Nous ne sommes pas égaux dans les relations humaines. Certains ont une facilité évidente à se mouvoir en terrain hostile tandis que d'autres doivent se surpasser pour tenir quelques heures au milieu d'une foule. Certains enchaîneront les aventures tandis que d'autres se réjouiront d'avoir eu ne serait-ce qu'une histoire. Certains se feront des amis comme d'autres vont acheter le pain. Certains seront toute leur vie seuls, persuadés qu'ils ne méritent pas qu'on s'intéressent à eux. Et d'une période à l'autre, on passera par bien des états. Etre doué en amitié et misérable en amour. Enchaîner les amours et n'avoir aucun ami. Etre incapable de s'adapter socialement et pourtant être quelqu'un d'intéressant. Etre socialement très actif avec le QI d'une chaise de jardin. Les possibilités sont infinies, les complexes et les obstacles également.

Un petit coup de plagiat (et de culture), "l'enfer c'est les autres" et je vous invite à lire "Huis clos" si ce n'est pas déjà fait ! Nous ne pouvons pas être pleinement heureux dans la solitude, nous restons des animaux sociaux vivant en meute. Et le prix à payer est d'endurer des crétins, de prendre des claques effectives et d'être déçu encore et encore ! Et dans le pire des cas, la charge étant trop lourde, ça se termine en "aurevoir et merci" ! Dans la galère, même combat, c'est chacun sa merde et tout le monde n'est pas enlisé à la même hauteur. Quand certains ont une tuile, d'autres se prennent le toit entier sur la gueule ! La petite cuillère en argent, tu peux l'avoir dans la bouche mais tu la sens bien quand tu l'as dans le cul (oui j'ai des images qui font rêver je sais).

En attendant, quoique l'on vive et les dégringolades qu'on se paye, on se relève toujours (même si on boite un peu) et l'envie d'être à nouveau entouré revient, l'air de rien, entre le fromage et le dessert (Enfin pour ma part, entre le dessert et le café, beurk le fromage). Lorsque l'on est exigeant, les occasions se font rares et impossible de se contenter du minimum syndical des soirées. Entre chaque grande histoire d'amour, entre chaque grande amitié, il y a toujours eu dans ma vie de grande plage de "pas grand chose" humain, ce qui m'a toujours convenu puisque ca laisse vraiment le temps de se (re)trouver. J'ai toujours fait de grands pas en avant en étant célibataire, pour être un brin meilleure pour la personne suivante ! En gros, je serai merveilleuse vers mes 80 ans, quand je serai au top du top coté sex appeal quoi ;-) Et encore, vu mon train de vie, pas certaine que j'arrive jusque là ! Faudra faire avec les défaillances matérielles les filles ;-) Et puis mine de rien, j'suis pas si chiante que ça ! Alors ouai ok je suis pro-monogamie et chronophage mais ca me semble plutôt les bases d'une relation amoureuse (quoiqu'en disent les polyamoureux que je merde profondément). Pour le reste, je monte les meubles ikéa et si on me le demande comme il faut je fais plein d'autres choses :D

Vivre ce qui se présente et pour tout le reste, il y a le xanax :D





vendredi 19 août 2011

Annie-Claude Chevrier, folie ou clairvoyance ?


Il faut regarder la vidéo et lire les commentaires ! Je regarde petit à petit toutes les vidéos, qui je dois avouer, m'angoissent pas mal, probablement parce que derrière une folie évidente, je me pose la petite question "Et si elle ne disait pas n'importe quoi ?" ! Bon c'est quand même très incohérent, tout part dans tous les sens et elle prend quand même le risque de dénoncer des gens en les citant, les accusant des pires horreurs !
Si effectivement, comme lu dans les commentaires, plainte il y a eu, elle ne devrait pas avoir pu poster autant de vidéos (et elle ne fait pas semblant, en trois semaines elle a pondu 117 vidéos - J'en ai actuellement vu deux... Humpf)

Je vais me taper toutes les vidéos histoire de voir où ca mène ! Mais elle mentionne avoir été interné quatre fois... Rien d'étonnant à vu de nez !

Je vais essayer au fur et à mesure des vidéos de regrouper les éléments histoire de voir s'il y a quelque chose qui se tient !

// Je ne fais que reprendre les informations fournies dans les vidéos, je ne m'associe en aucun cas à ses propos ni à ses accusations \\

Je tiens quand même à signaler que la dame est dans les pages blanches et qu'elle utilise son vrai nom ! O__o

Pour éviter que mon blog perso ne soit impliqué dans ma mise au clair des révélations, je vous invite à suivre le blog officiel d'ACC

http://annieclaudechevrier.blogspot.com/

jeudi 18 août 2011

Devenir ce que je suis, vaille que coute

Ma GRANDE spécialité (et je vous assure, il faut une majuscule) c'est indéniablement la demie mesure. Je maitrise mieux que quiconque les dégradés de gris et je sais formidablement bien m'adapter...

Je vous assure, j'ai repassé cette phrase une dizaine de fois en me disant "nan mais quand même il y a bien un fond de vrai nan ?"  et outre un rictus d'ironie, rien ne m'est venu. (Et ça m'étonnerait que mes proches aient eu autre chose qu'un fou rire en lisant ma première phrase)

Je suis monomaniaque mais sinon, ca va bien ;-) Si si si ! SI !!

Il y a eu La. irremplaçable dans le rêve et l'utopie, qui continue au travers de notre amitié de me réconcilier avec la magie de l'espoir. Un peu comme Sangoku sur son nuage magique, elle imagine un monde fait pour elle, qu'elle réussit à intégrer à cette foutue réalité. Chaque fois que je la vois, son bonheur, simple, me rappelle que l'on peut se contenter de peu... Ce qui nous a séparé amoureusement  me fait l'aimer si fort aujourd'hui, amicalement parlant... Elle a cette innocence que j'ai paumé quelque part, je ne sais où...

Il y a eu An, irremplaçable dans le concret et l'adaptation. C'est probablement d'elle que j'ai le plus appris, et ce, dans la souffrance. Rien ne la déborde, rien ne l'arrête, elle a des solutions à tout. Elle était d'un coté la femme fragile que j'aimais et cette femme incroyablement blindée qui survivait dans la destruction. Pour la garder, j'ai appris à me dédoubler et j'en ai tiré de nombreuses leçons. De là provient surement ma capacité actuelle à être plurielle. J'ai mis longtemps à me relever et c'est bien des années après, en la retrouvant, que j'ai réalisé qu'un choix, qu'une direction, n'apportera pas forcément le bonheur. Nous avons toutes les deux été au bout de nos aspirations, aspirations qui nous ont séparé. Ni l'une ni l'autre n'a trouvé la sérénité qu'elle espérait. Soit nous sommes très exigeantes (ce qui est possible), soit le bonheur ne se met pas en boite, et ça me semble de plus en plus évident. Entre elle et moi doit exister un "juste milieu" que nous devons découvrir...

Il y a eu De. irremplaçable dans le désir et "l'évidence d'un lien". Toucher sa peau pour que le reste du monde cesse d'exister, pour être connectée à l'Univers. J'ai découvert le besoin de l'autre, l'appel d'une moitié de soi qui coure sous la peau. J'ai aussi appris le manque qui ravage l'âme, le mal qui ronge les tripes jusqu'au seuil de la folie. J'ai appréhendé l'alchimie, inexplicable, qui peut exister entre deux êtres qui n'ont rien à faire ensemble, qui s'auto-détruisent dans un amour (une passion? ) qui n'est probablement pas terrestre. Et, parce que c'était Elle, j'ai aussi appris le mensonge, le doute, la trahison, la peur de Demain, le partage non désiré et la colère. Jamais, avant Elle, je n'avais vécu la colère, la vraie, celle qui se vit au travers de l'injustice et de l'impuissance. En apprenant à maitriser cette émotion, j'ai appris à me connaitre... J'ai grandi assurément. Moi dont le handicap majeur est "Ressentir" dans les grandes largeurs, j'ai combattu avec les honneurs ! Et je ne suis même pas morte (et c'est pourtant pas passé loin :D ). Il m'aura fallu du temps mais je n'ai plus peur, ni d'être seule, ni d'être "touchée"... Reste plus qu'à trouver un équilibre.

Il y a eu Do. Je ne pensais pas un jour parler d'Elle au passé. Je ne sais même pas comment tourner mes phrases tellement ca me semble improbable, incompréhensible. Elle est la seule à m'avoir prouvé son amour, elle est la seule à avoir tout enduré pour me garder dans sa vie, malgré mes absences, mes ratés. Elle a réussi à obtenir de moi plus que de l'amour, elle a obtenu ma confiance, que personne n'avait effleuré du doigt  jusqu'alors. Je reste convaincue que si je n'avais pas confirmé mon attachement, elle serait encore là, comme si lui donner ce qu'elle attendait finissait sa quête, terminait un cycle. Je lui ai offert mon monde, dans son intégralité, mon vrai Moi et mon personnage social. Je l'ai emmené partout, pour que nous partagions Ensemble cet univers qui fait mon quotidien et auquel elle aspirait. Offrir plusieurs années de labeur social et amical.... L'offrir à quelqu'un qui, pour moi, le méritait vraiment, sans rien demander en échange sinon cette complicité que nous avions déjà. C'était le plus beau cadeau que je pouvais faire, à la hauteur de ma petite personne. Il faut vivre avec l'idée que parfois, en donnant, on perd. Je me souviens, elle m'avait dit "Si tu tiens six mois, je t'offre ce que tu veux". J'avais fait de nombreuses blagues sur le sujet. Croyez moi, je n'imaginais pas que ce qu'elle m'offrirait, ce serait son absence, une belle dépression et une dégringolade de mes illusions. Si j'avais su, j'aurai repris la drogue. Etre clean dans ces conditions, c'pas la fête à la maison ! Enfin, ce qui est fait est fait et je me suis adaptée.

Tout ça pour dire que chaque femme passée dans ma vie a répondu à une part de moi, part qui devait surement se développer à l'instant T ... Mais je n'ai pas encore connu une relation qui regroupe les qualités de chacune de mes ex (amours, amitiés)... En somme, il faudrait que je les attrape, les découpe et fabrique ma femme idéale à partir d'elles... Autant dire, vu mes talents de couturière, que c'est mal barré.

Mais avec du recul (et vu le temps que je passe à prendre du recul, je regarde ma vie depuis l'Everest), je sais que tout ce que j'ai vécu, bon ou mauvais, est enrichissant (même si mon compte en banque continue d'agoniser, j't'en foutrai de la richesse intérieure moi !! ) et je suis une personne "meilleure" ... J'arrive même, en me basant sur le discours de mes ex, à penser que je leur ai apporté, à toutes, quelque chose (ce qui expliquerait d'ailleurs pourquoi elles finissent toutes par redébarquer dans ma vie par surprise pour "récupérer" le bidule dont je n'avais même pas conscience et qui les rendait heureuse - Je ne cherche même plus à comprendre! ) mais, éternelle insatisfaite que je suis, rien ne saurait me réconcilier avec... avec... avec quoi d'ailleurs ? Avec la facilité peut-être ? Avec moi-même ? Et puis finalement, pour se réconcilier, il faudrait s'être fachée, et je ne suis fachée avec rien ni personne (ou presque) alors advienne que pourrira ! (nan il n'y a pas de faute de frappe)

J'apprends à vivre seule. J'apprends la solitude au milieu de la multitude. Je maitrise les codes, je sais désormais que je peux m'adapter partout et que les gens m'aiment pour ce que je suis. Je n'ai plus peur des autres, même s'ils peuvent, parfois, me faire souffrir.

Demain, je n'aurai plus peur de moi-même. Devenir ce que je suis, vaille que coute.










lundi 8 août 2011

La peur de l'ennui

Je m'ennuie plus vite que mon ombre, ce qui est concrètement handicapant dans la vie où on a vite fait le tour des choses !
Je suis capable d'être frustrée parce que je réussis des choses (ce qui doit faire grincer les dents de tous ceux qui accumulent les échecs, désolée :D ) ! "Ah merde c'est déjà fini ! Bon faut que je me trouve un autre passe-temps"... Comme en amour, ce que j'aime, c'est les débuts, l'apprentissage, la folle passion, la découverte... Après c'est répétitif on s'emmerde.

Mais voilà, sur le plan professionnel, je commence à me faire un peu chier ! Alors à moins d'apprendre un nouveau langage de développement, ya un peu rien qui m'emballe ! Mais comme ça reste alimentaire je n'angoisse pas trop ! Je ne fais pas parti des gens qui en sont à leur quatrième reconversion, n'étant bons dans rien ;-) (ouai j'ai décidé de tacler :D ) !

Mais artistiquement, j'ai l'attention d'un enfant de 6 ans. La photo par exemple, mon but était d'en faire pour le fun et recevoir des "like" sur facebook ! Bilan, aujourd'hui, j'expose et je vends régulièrement ! Une réussite qui a largement dépassé mes espérances mais là j'ai envie de faire autre chose ! J'ai "fini" ce que j'avais envie de faire, je m'ennuie. Il me faut un nouveau jouet.

Alors le bol c'est que j'ai un plan avec une maison d'édition et que si je me magne de finir d'écrire mon livre, j'aurai la joie d'être publiée probablement... Mais voilà c'est un projet de plus et une fois fait, il faudra bien que je me trouve une nouvelle activité !

C'est l'angoisse de s'occuper quand on est hyper actif (j'aimerai bien savoir rien faire, j'ai vu des gens à l'oeuvre, ca coûte pas trop d'efforts, pas de stress ni de mal au dos - Mon rêve en somme :D )

Mais il y a pire que d'être trop créatif ! Pire que de se retrouver sans télé et sans internet un dimanche soir... Il y a le drame "je me fais chier au lit" ... Je ne suis plus capable d'avoir une sexualité "standard", genre devoir conjugal une fois par semaine/mois/trimestre sans tripes qui s'allument, sans passion débordante et sans pratiques alternatives ! Le missionnaire pour moi c'est comme des pâtes sans beurre, ca n'a aucune saveur !
Je ne comprends d'ailleurs pas que certains retournent à cette vie morne (pour des raisons que je ne discuterai pas). Mais je sais au moins une chose, dès qu'ils pourront, ils retourneront se faire défoncer :D ... En gros d'un coté la tranquillité d'esprit de la mémère qui s'en ira jamais et de l'autre les femmes bandantes pour compenser et s'éclater !
Personnellement, j'ai décidé de ne jamais devoir choisir et certainement pas d'être polygame ! Les couples avec d'un coté un profiteur et de l'autre quelqu'un qui ne se trouve pas (consciemment ou inconsciemment) assez bien pour ne pas partager, c'est vraiment, mais alors vraiment pas mon truc ! Je suis convaincue de ne pas avoir à céder sur ce point, et je n'en démordrai pas ! Après, chacun sa merde ;)

Tout ça pour me demander où va mener l'escalade ? Parce que même des pratiques trash m'ennuient... Je suis lassée de pas mal de choses... Et il ne me reste pas grand chose hein... J'vais quand même pas finir scatophile ou zoophile ? Ou pire pédophile (et vu ma passion pour les gros seins et les poils, ya peu de chances que je m'éclate - Surtout que les enfants m'exaspèrent très très vite)... Mais est-ce qu'à un moment je ne vais simplement plus avoir de libido ? Parce que j'aurai tout fait ? Est-ce qu'on finit par revenir aux vieux pots ? J'aime pas la résignation :-(

Putain des fois, moi aussi j'aimerai être insipide et me contenter du minimum, ca me rendrait la vie plus simple!


vendredi 5 août 2011

Vivante - Encore et encore !

"Se convaincre"

Convaincue qu'elle est/était la femme de ta vie (rien que mon double choix permet de situer mon propos).
Convaincue que c'est la bonne direction.
Convaincue que tout va bien.

Et je mets un E mais les mecs sauront s'y retrouver je le sais.

L'esprit plus fort que l'erreur, dans quelle mesure ? A quel moment se fait-on rattraper ? Parce que, ne nous mentons pas, la claque dans la gueule finit toujours pas arriver, souvent quand on ne la désirait pas (sinon c'est moins drôle quand même ).

Mais quelque soit l'énergie que tu mets dans l'idéalisation d'une existence, si elle ne te correspond pas, tout finit toujours pas t'exploser au nez. Un jour, tu te réveilles, et tout a changé ! Ou simplement, tu rentres chez toi et, justement, tu ne t'y sens plus "chez toi"... Mais, quoiqu'il arrive, si les chemins de traverse t'appellent, tu seras obligée de les rejoindre... Même si rien n'est rassurant, même si tout fait peur, même si tu es seule... Même si.... Quand même... Et si dans cette galère il y a, ne serait-ce qu'une personne, qui te suive, c'est déjà une chance incroyable... Mais c'est beaucoup demandé, beaucoup se demander, beaucoup demander aux autres... Espérer, c'est toujours se faire mal, un peu... Surtout lorsque la déception survient.

Il faut apprendre à vivre seule, se survivre, s'aimer... Et le reste n'est que bonus... Voir le bonheur comme un "plus" et non comme une obligation... Ah oui, je mets toujours de très jolis mots sur des objectifs, des concepts, que je suis incapable de mener à terme.  Le bonheur, c'est pour moi une sorte de vortex de 2h au milieu de questions idiotes qui ne mènent à rien sinon à des coups de déprime ! Je suis l'éternelle insatisfaite, qui se demande toujours ce que sera demain quand aujourd'hui n'est pas achevé, qui remet en question les promesses pour du probable, et surtout de l'improbable. Ce que tu me dis aujourd'hui aura t-il encore une valeur demain ? Moi qui prône la théorie du "Demain n'existe pas tant que je n'ai pas rejoint Morphée", je me fais rattraper par une peur bien humaine, le gout de l'éternité qu'il serait impossible d'assouvir... L'utopie qui tire vers le fond, n'étant pas suffisamment réelle pour tirer vers le haut. A trop attendre, on se casse la gueule, forcément...

Lorsque j'étais lycéenne, j'étais très proche de ma prof de philo. Elle m'avait dit un jour, entre deux portes, sans contexte (je crains d'avoir été à l'époque très transparente :D ), "Ceux qui se suicident sont ceux qui attendent trop du monde qui les entoure"... Touchée en plein coeur ce jour là, j'ai toujours gardé en tête cette réflexion, pour relativiser mes attentes, même si je ne saurai jamais vraiment me restreindre. Je ne me suis jamais foutue en l'air, mine de rien ! Et pourtant, ca m'a traversé l'esprit un paquet de fois ! L'instinct de survie, c'est vraiment formidable comme phénomène ;)

J'ai vécu ma plus grande déception l'an dernier et elle ne me concernait pas. J'ai un peu mieux compris ce que me disait mes maîtres en musique et en écriture lorsqu'ils s'insurgeaient et me jetaient dans la tronche que je me passais à coté tandis qu'ils me voyaient accomplir de grandes choses. Le temps m'apportera peut-être la maturité pour les satisfaire, bien des années après. Je l'espère. (Faut que je me dépêche, certains se font vieux :D ) Et comme eux, j'ai reconnu en quelqu'un le talent, le potentiel de faire de grandes choses. Et comme eux, parce que l'éducation qu'il m'ont inculquée est restée gravée en moi, j'ai tapé au lieu de pousser, j'ai gueulé au lieu de comprendre. J'ai braqué quelqu'un qu'il aurait fallu aider. Et je reconnais mon erreur. Mais, tout finit par se relativiser. Si ce n'était pas à cet instant T, ce sera peut-être plus tard. Une fois encore, de l'espoir probablement déçu. J'ai probablement moi-même déçu plein de gens !

J'ai vu, comme une lumière au milieu de l'obscurité, un lien avec l'insondable. L'artistique, pour moi, ne proviendra jamais que de quelque chose de "plus haut", sur lequel personne n'a de contrôle. Mes amis les plus talentueux sont aussi les plus torturés. Tu ne peux être touché par le talent sans devoir en payer le prix (Apprendre une technique ne sera JAMAIS suffisant). Prix que je trouve sacrément élevé, soit dit en passant. Le mal qui ronge, l'insatisfaction d'être là, la douleur de la médiocrité, tout ça finit par produire... Quoique tu produises, même si le crétin aveugle (qui fera trois gosses dans une baraque payée à crédit dans la Creuse) ne comprendra rien, peut changer le monde, un bout du monde... Peut changer un minuscule bout de monde... De toute façon, il faudra que ça sorte, de gré ou de force, alors autant se faire plaisir !

L'artiste maudit n'est pas tout à fait un mythe... Il faut juste comprendre que ce ne sont pas les gens qui sont la cause de l'enfer, c'est uniquement soi.... Soi et sa vision du monde. Inadapté tu es, décalé tu es, toujours tu resteras. Etre son propre poison. Force ou faiblesse ? C'est la quantité de médocs ou de drogues que tu avales qui doit te situer sur l'échelle de la folie... Surement... Je ne sais pas... (Elles sont où mes pilules ? :D ) ! Toute une vie passée à essayer de s'adapter, c'est autant de temps perdu à faire autre chose, que, certes, personne ne pourra appréhender, mais qui, probablement, aura plus de valeur ! Etre reconnu post mortem, c'est pas si mal non ? Le bon plan, c'est de diffuser et mourir juste après ! Et tout blinder légalement coté testament :D (oui je suis parfois pragmatique ! héhé) (Dorianne, on se produit,  on se pend et on lègue tout à Gx pour qu'ils envahissent les oreilles du monde entier :D )

Pour revenir à mon premier propos, j'ai vu un potentiel incroyable en quelqu'un que j'aimais passionnément... Possible que je fusse aveuglée par les sentiments mais je n'y crois pas trop. Lorsqu'il s'agit "d'exception" je fais la différence. Je l'ai senti, j'ai même vu des "exemples" de ce potentiel et c'est sans nul doute ce qui m'a attiré. Et puis, "rien"... Bon, remettons les choses à leur place, j'ai fait du grand "rien" aussi à cette époque. Nous étions trop occupées à gérer une situation hasardeuse pour nous réaliser. Mais de nous deux, c'est elle qui avait le plus d'énergie et de volonté et elle mettait tout ça dans du vent. J'avoue, je n'ai pas su lui dire ce que je voyais et ressentais ! J'ai enduré ses explorations et assez mal vécu ses échecs. Et j'ai fermé ma gueule ! Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même ! Si je me suis réalisée après elle, possible qu'elle se soit réalisée après moi également ! Je lui souhaite d'avoir vécu les mêmes bonheurs que moi... La reconnaissance, les expos, les partenariats, les amitiés et tout le reste... Qu'elle ne s'en soit pas tenu au strict minimum... Elle mérite mieux ! Je rêvais de grande chose pour moi. Je rêvais de grande chose pour elle, quitte à l'aider. Les grandes choses, je les touche du doigt. Pour le reste, ce n'est plus de ma responsabilité... Quoiqu'en dise ce lien qui me rattache au passé.

Un bien grand monologue, à l'heure où je fais une croix sur pas mal de choses ! Une fois dans ma vie, j'ai cru à l'éternité (pas avec la femme que je mentionne plus haut). L'éternité ne dure pas très longtemps visiblement, quelques soient les promesses ou les chansons écrites... A peine fini le premier deuil que je m'en tape un second ! On mise tout sur l'amitié comme dernier rempart, sur l'amour sans restrictions charnelles (En pointillé)... Pendant une minute, on se dit "Je ne serai jamais seule, elle sera toujours là, je l'aime, elle m'aime" et puis, pouf, disparue ! Gérard Majax peut se rhabiller, David Copperfield peut se jeter du haut de la tour Eiffel ! Je me souviens d'une phrase jetée en l'air "Si tu tiens six mois je te ferai le cadeau que tu voudras"... Je ne me souviens pas d'avoir désiré son absence mais c'est ce que je récolte après tant d'efforts (un peu amochés par la souffrance - Mais personne ne me reprochera un soir de rechute ! Une unique nuit où il fallait endormir la bestiole ).

Accepter et continuer. Des jours dans le noir et la remise sur les rails. Des demandes de boulot, des demandes de partenariat, des invitations, des sourires, des messages, des appels... Si, lorsque je vais mal, j'imagine que personne ne m'aime, assurément, mes amis m'ont prouvé le contraire. Vous vous reconnaîtrez hein, je ne vous nommerai pas (et puis ça vexerait ceux qui n'ont rien fait :D )...

Après la pluie, le beau temps (bon bah sauf à Paris cet été lol)... Après la pluie, l'arc en ciel (nan je n'ai pas croisé de petit poney)... Soyons sérieux... Après la dégringolade, la remontée à la surface.

Je n'aurai probablement jamais droit au bonheur facile mais je repars au front, histoire d'en attraper un morceau (et le mettre sous verre pour les moments de doutes)... Je suis capable d'aimer, je suis capable d'être aimée.... Merde, je suis humaine ;-) (mais pas trop quand même, faudrait pas flinguer ma réputation lol)

A tous ceux qui trouveront écho dans ma diarrhée verbale, on a de grandes choses à faire ensemble ! Pour les autres, il doit y avoir un téléfilm sur M6.

A demain... Surtout Toi, Toi et Toi (et puis Toi aussi...) :)

jeudi 4 août 2011

Aurevoir

Tout passe
Les gens que l'on rencontre
les histoires que l'on raconte
Que des souvenirs, à peine plus qu'un sourire

Tout lasse
On finit par changer
Sans jamais s'imaginer
Que l'acquis pourrait ne pas rester


C'est à toi aujourd'hui que je dis aurevoir
C'est toi qui aujourd'hui prend un nouveau départ
Ainsi que tout finit, dans un dernier regard
On perd quelques amis sans parfois le vouloir

On s'efface
On laisse dans les esprits
Des images qui s'enfuient
Cette vie qui continue, auquelle on s'est tenue


On cache
Que le coeur s'est serré
Que ça peut nous toucher
A bientot peut-être - peut-être...

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(La musique est écrite, me reste à trouver du temps pour l'enregistrer )

mercredi 3 août 2011

Le monsieur

Le monsieur, il dit qu'il faut que je consomme moins d'alcool pour être moins tentée de m'éviter moi-même

Le monsieur, il dit qu'un an de fuite en avant, forcément, ca devait me retomber dessus (J'l'avais pas senti dites donc, et il a un diplôme le gars)

Le monsieur, il dit que je dois éliminer TOUTES les sources de stress et surtout ne pas revenir en arrière. Par contre, le monsieur ne veut pas que j'élimine les sources de stress par armes à feu ou par immolation, même si ca me remonterait très nettement le moral ! Il doit avoir peur de perdre le bon filon que je suis.

Le monsieur, il dit que les émotions c'est dangereux pour moi (ou alors c'est moi qui lui ait dit en premier j'ai un doute vu que je le savais depuis genre quoi ? Dix ans ?) et que je dois m'épargner trop d'émotions (d'où ma question "Je me me faire poser une puce dans le cerveau ?"... Il a dit que non)

Le monsieur, il dit que j'ai beaucoup d'humour, mais j'crois que ca n'a rien à voir avec la thérapie vu qu'il riait de ma blague pourrie sur la puce dans le cerveau.

Le monsieur, il dit que je sais m'entourer, mais que visiblement je m'entoure mal ! Prenez ça dans la gueule les potes ! (Le monsieur ne vous connait pas, je ne lui parle que des méchants)

Le monsieur, il dit que je ne dois pas prendre de petites pilules parce que j'ai tendance à la polytoxicowomanie (Mince, je me cherchais un nouveau dealer)

Le monsieur, il dit que je ne dois pas faire tout ou rien, et donc pas me planquer à ma maison en attendant la mort. Donc les gens, faut me payer des coups, c'est bon pour ma thérapie (et l'écoutez pas sur l'histoire de l'alcool c'est nul ça)

Le monsieur a un bureau très moche mais ca, je lui ai pas dit.

Le monsieur, il est gentil mais j'suis pas certaine que ça change la face du monde !