vendredi 29 avril 2011

De but en bout, tout devient un peu plus clair

Il m'aura fallut dix ans pour ouvrir les yeux ! C'est arrivé d'un coup, sans prévenir. J'ai passé dix ans à réécrire l'histoire dans ma tête, à me refaire le film, à en fantasmer des tonnes d'autres, à analyser des "signes" et à m'accrocher à des sentiments qui ne méritaient pas tant de tapage.

Pour la petite histoire, à 17 ans, je suis tombée amoureuse de ma prof de violon. Oui je suis très cliché quand je m'y mets ! Entre une ville de province et un rapport particulier, signes ou pas signes, c'était voué à l'échec ! Lorsque l'affaire a commencé à faire trop de bruit, j'ai été viré à coups de pelle dans le cul ! Sans que l'on m'écoute, sans que l'on accorde un peu de valeur à ce que je faisais musicalement ! Juste, il fallait éloigner le danger ! Je suis partie à Paris en faisant une croix sur le passé, sur le violon, et en étant convaincue qu'aimer une femme était mal ! Paris m'a ouvert les yeux ! Et j'ai vécu très heureuse (mais je n'ai pas eu des tas d'enfants dans un chateau ! ).

Mais dans ma tête, dans mes absences, dans mes échappées, je pensais systématiquement à elle. Même en couple, même follement amoureuse, même avec une vie géniale. Toujours, inlassablement, je refaisais le film avec des fins différentes, de quoi alimenter Hollywood en scénari pendant des années.

Persuadée qu'elle ne m'avait traité aussi mal que par peur égoïste, je lui trouvais des excuses et lui inventais des retours flamboyants, à coups de grandes phrases. Quand rien n'allait, je me réchauffais auprès de mes leurres...

Et depuis peu, lorsque je retourne dans mes téléfims, ce n'est plus pour imaginer ce qu'elle me dirait, mais pour faire le tour de ce que je lui dirai, moi, si je l'avais sous la main.

Non, on ne laisse pas quelqu'un qui appelle au secours se démerder tout seul. Non on ne répond pas au courage de dire "Je vous aime" par "Je ne veux pas gérer les délires d'une ado". Non on ne laisse pas croire à quelqu'un qu'aimer une personne d'une même sexe, c'est anormal. Non, on ne résume pas une recherche d'attention maladroite par "Harcèlement". Non, quelques soient les raisons, on ne peut pas être si distant, on ne peut pas être si con.

Mon gaydar ne m'a jamais laché ! J'ai "outé" des gens qui ne savaient pas eux-mêmes qu'ils étaient homos. Ma certitude la concernant est bien vivace, je ne me suis pas trompée. Et cette certitude renforce d'autant plus ma colère face à son attitude !

Du fond de son placard, elle a changé le cours de ma vie. J'en ai tiré le positif et je n'ai aucun regret. Je garde mon violon comme je garde des photos, des lettres, symbole d'un amour passé. Il a beaucoup de choses, de gens, qui ont été "toute ma vie"... Vivre plusieurs vies, me sauve de l'ennui, de la médiocrité, de moi-même. "Pour la vie" n'a que la valeur de l'instant. Pour chaque vie, pour chaque morceau d'existence, j'ai été sincère et tant pis si demain, ca ressemble à un mensonge.

Mais aujourd'hui, elle n'est plus, pour moi, un acte manqué. Elle représente un bout de mon histoire, un petit morceau de ce que je suis aujourd'hui. Elle a enfin la place qu'elle mérite. Elle est derrière.

Je regarde, assurément, droit devant !

Renk Arts - A ne PAS manquer !

Je règle de suite ma minute auto-kif, ma joie de participer à un beau projet et le fait que l'on me fait confiance :


Et puis, outre ce projet photo, le compliment "Trublion du désordre établi sur le net" me va droit au coeur ! Les gens intelligents reconnaissent mes efforts à foutre le bordel, ca me rassure :D 

Passons donc aux choses sérieuses, à l'important. 

Renk-Arts est un projet ambitieux, qui se donne les moyens d'offrir au monde une ouverture sur l'art, une ouverture sur le monde, une ouverture sur les autres. 

Les organisateurs (que j'adore) sont des amoureux de l'art et investissent leur temps et leur argent pour permettre à des artistes de talent, de montrer leur travail, mais surtout laisse une vraie place à l'expression, surtout si elle est engagée et décalée. Pensez bien que je soutiens (et pas seulement parce qu'ils m'ont proposé de participer ou parce qu'ils m'ont acheté une photo - J'suis pas une vendue ! Nan mais !! Ceci étant dit pour toutes les "langue de pute" jalouses ! ) 

Vous vous devez de venir, pour une tonne de raisons. Dans le désordre, parce que les artistes sont géniaux, parce que vous allez faire plaisir à vos yeux, parce que vous allez rencontrer des gens super sympas et passionnants, parce que vous allez rentrer chez vous tout content... Parce que si vous ne venez pas, on vous retrouvera et on vous cassera les jambes (ouai on est comme ça chez nous ! ) 

Venez découvrir Dorianne Wotton, Lady Elisabetha, Nbpix, Paradoxal Studio Thierry, Nilankantha Créations et puis moi... Avec toute l'humilité et le recul que je prends face à ce casting de pros ! 

Voilà, vous le savez désormais, le 25 mai, vous serez au vernissage Renk-Arts au Nouveau Latina (20, Rue du Temple, 75004 Paris) et vous pourrez profiter de l'exposition jusqu'au 2 juin. 






Celle qui est ton ex !

Celle qui a été la première : L'ex Périence
Celle qui t'a impressionné:  L'Ex Emple
Celle qui t'a détruit : L'Ex Termination
Celle que t'aurait voulu ne pas perdre : L'ex Acte
Celle qui te saoule : L'Ex Aspération
Celle qui n'avait pas de morale :  L'Ex Purgée
Celle qui fut ton meilleur coup : L'ex Tatique !!
Celle que tu veut plus jamais revoir : L'Ex Communiée
Celle qui était hyper-active : L'Ex Ténuante
Celle qui avait un super vagin : L'Ex Tensible
Celle qui s'est avérée décevante :  L'ex Agérée
Celle qui t'emmerdait au quotidien : L'Ex Igeante
Celle qui te déprimait : L'Ex Omil
Celle qui était un peu superficielle : L'Ex Foliée
Celle que tes amis détestaient :  L' Ex Ecrable
Celle qui hurlait quand elle jouissait : L'ex Pressive :)
Celle qui venait de loin : L'Ex Otique
Celui (héhé) qui était bien monté : L'ex Orbitant ! :)
Celle qui était monogame : L'ex Clusive :)
Celle rencontrée en soirée, bourrée : L'Ex Cusable
Celle qui était décalée : L'ex Travagante
Celle que tu n'as jamais compris : L'Ex Traterrestre.
Celle qui n'était pas pudique : L'ex Hibitionniste
Celle qui parlait trop : L'Ex Travertie
Celle avec qui tu es restée pote : L'ex Cellente

Un grand merci à May, Caroline, Mika et Louise pour ce gros craquage facebookien !

(Oui je sais on pourrait en rajouter des tas :D )

Pulco ou l'histoire d'une publicité de très mauvais gout

Pour les plus incultes de mes lecteurs, situons tout d'abord Pulco avec l'une des publicités :


Pulco a toujours eu une image familiale, de la proximité avec du fruit dedans, bref en clair, Pulco c'était bon pour les enfants et les parents et couper sa vodka avec du pulco revenait à couper son innocence avec une tronçonneuse...

Mais ca c'était AVANT, avant que de mauvais pubeux prennent la marque "en main" (ou en otage) et fassent un massacre... Vous ignorez surement qu'ils s'appellent Fred et Farid mais vous avez déjà assisté à l'une de leur catastrophe... pour Orangina... Catastrophe qu'ils ont d'ailleurs décliné en plusieurs versions toutes plus horribles les unes que les autres... Parce que depuis que Madame Panda fait sa toilette intime avec de l'Orangina, j'ai comme un frein inconscient à en boire et je ne parle même pas de mon irritation oculaire à chaque fois que j'ai pu voir des animaux humanisés flirter avec la vulgarité aux heures de grandes écoutes...
Je n'ai JAMAIS entendu qui que ce soit dire du bien de ces pub, ce qui aurait dû être un indicateur pour d'autres marques... Mais non...

Alors voilà, ils ont osé réitérer, dans le même mauvais gout, avec Pulco... Je vous laisse admirer :


Avant même d'être agressée par l'image, perso, mes oreilles ont déjà commencé à saigner... Qu'est ce que c'est que cette musique ? Pourtant on le sait que la mémoire auditive en matière de publicité est hyper importante, c'est ce qui a fait les belles années de pas mal de pub ! Pour le coup, on a droit à une mauvaise musique avec des paroles moisies... Les voix ne se mélangent pas de façon harmoniques, ca irrite le tympan... Et pour le final, on a droit à une voix désagréable avec un accent de merde... Faut t-il rappeler que la France est un pays rétrograde et xénophobe ? Et puis je suis désolée mais perso, je ne connais pas la marque "Pûlcô Citronède" !

Mais passons au pire, au meilleur du pire ! Ah j'vous jure, Omar et Fred sont de bons humoristes, Farid et Fred, ca me fait sacrément rire jaune.

On se souvient que Pulco, c'est NATUREL, avec DES FRUITS dedans ! Vous voyez du naturel et des fruits vous dans cette pub ? D'ailleurs on ne voit même pas la marque ni la bouteille, c'est pour dire ! Perso, pour défendre le naturel, le premier truc auquel je pense c'est "Radiateurs et manteaux de fourrure dans le désert" (Enfin désert... Désert, vu le budget, bout de plage abandonné sur fond de carrière - Oui je sais, je suis mauvaise) ! Ce qui me fait peur, c'est de croiser une telle vulgarité à l'heure du diner ! De la pétasse famélique sur-maquillée, habillée comme une racoleuse de Pigalle se masturbant sur un gode géant (Selon Domitille, il s'agirait d'un citron très très bien camouflé :D ) ou se frottant sur un radiateur, je ne veux pas jouer les prudes mais pour refourguer une boisson pour la famille, super idée !

Au final, on dirait une mauvaise copie d'Orangina (et c'était déjà sacrément pourri) et preuve est faite que Fred et Farid n'ont ni talent  ni idées originales ! Je ne m'explique pas qu'ils trouvent encore du travail !

samedi 23 avril 2011

Refuser d'être un lemming, peu importe le prix...

Le fait de fréquenter des milieux superficiels et axés principalement sur l'image, engendre des réactions paradoxales, qui varient en fonction des thématiques de soirées... En général j'oscille entre "Oh mon dieu je suis immonde" et "Putain j'suis merveilleuse", ce qui laisse entre les deux un sacré panel d'émotions contradictoires et de réflexions hautement philosophiques, aussi douteuses que le caca-du-lendemain-de-beuverie !

Mais dans le désordre de mes dernières constatations :

Etre une femme (et une femme de qualité idéalement) ne tient pas au fait de porter des talons et des corsets 

Pour se faire un nom sans utiliser son cerveau, l'achat de fringues est primordial... Et j'ai été maintes fois halluciné de voir des gens que j'apprécie "ramper" devant des atours aussi communs qu'usés. Je ne vais pas cracher sur les belles femmes, je suis moi-même la première à m'être faite avoir par l'ex, que j'aimais beaucoup plus pour son cul que pour son cerveau. Et c'est justement en rejetant le "corps" que j'ai appris à bien m'entourer (et au vu des retours des dernières soirées que j'ai eu la joie d'organiser, je me débrouille plutôt bien sur ce terrain).
Mais dans le milieu fetish/bdsm, il semble, de prime abord, plus simple de se faire un réputation à coups de soutif à paillettes qu'à coups de martinet.
Maintenant, la poudre aux yeux ne durent pas, ce qui me rassure ! Et c'est ce qui a fait ma longévité personnelle. Bien sur, mon ex soumise était une belle carte de visite visuelle, mais c'est parce que notre couple et nos jeux étaient "bons" et notre complicité indéniable, que nous avons fait notre trou dans le milieu. Notre séparation nous a remis à zéro les compteurs. Il fallait gagner à nouveau sa place, mais cette fois-ci, à titre personnel. Tout le monde connait la suite de l'histoire !
Quelque fois, j'aimerai ne pas voir des gens qui pour moi sont de valeur s'entourer de dindes aussi jolies qu'inutiles. Et, auprès du microcosme de gens possédant des neurones, ca vient souvent à desservir ! Se noyer dans le vide de l'autre, c'est s'égratigner un peu la personnalité. Enfin j'dis ca, j'dis rien.

La guerre des poils je l'emmerde ! 

Pour faire une réponse officielle à Caly, qui me charrie continuellement sur ce point, oui j'assume pleinement d'exécrer l'épilation intégrale et je trouve anormal que ce soit une composante obligatoire pour être baisable.
Le poil est d'une part naturel mais surtout tout le monde n'est pas égale sur la question. La plupart des gens subissent leur pilosité comme un drame alors qu'ils pourraient très bien être heureux sans se prendre la tête ! Mêmes les hommes désormais complexent, ce qui, à mon sens, est alarmant. On s'éloigne de plus en plus du concept "Aimer l'autre tel qu'il est" pour modeler des clones. Je veux bien qu'on s'accroche aux gouts et aux couleurs hein, mais passer à coté de quelqu'un qui nous correspond pour un problème d'esthétisme, c'est comme refuser de vivre dans un palace parce que le papier-peint des toilettes est jaune poussin... Et puis le compromis ca s'organise.
Alors oui, maintenant, s'épiler les pattes, les aisselles et le maillot, c'est entré dans la normalité obligatoire et moi-même je m'y plie, mais pas tellement pour moi-même. Au final, mes poils et moi, on s'entend plutôt bien. Même si j'avoue que dernièrement, je trouve un plaisir masochiste indéniable à utiliser mon épilateur électrique :) On ne se refait pas !
Maintenant, ma guerre à moi, c'est le maillot intégral. Si je désirais me taper une petite fille de 8 ans imberbe, je ferai les sorties d'école. Non, un sexe dépoilé n'est ni plus propre, ni plus beau, il est juste moins adulte à mon sens. Et tant pis pour le business des esthéticiennes !

La banalisation de la nudité. 

C'est malheureux à dire mais je me réjouis lorsque je rencontre des gens habillés, ou que je vois des photos abordant autre chose que la nudité. Avant de fréquenter des univers libertins, je tenais déjà ce discours et je tentais d'expliquer à mes compagnes une idée qui leur passaient au dessus. "Si je te vois continuellement à poil, je me lasse de ton corps nu et je n'ai plus de désir" ! Si tu manges tous les jours ton plat préféré, tu finis par t'en lasser et avoir de manger autre chose.
Je suis bombardée à longueur de journée de photos de seins, de chattes, de bites et de cul. Lorsque je sors en soirée je croise et discute avec des gens à moitié (ou totalement) nu. J'avoue, ca devient limite répulsif désormais. D'autant que ceux qui s'imaginent être des artistes parce qu'ils font des gros plan sur des culs vont être déçus... Ca marche un temps, un temps plutôt court d'ailleurs.
Alors oui, sublimer, avoir le privilège de découvrir, avoir le plaisir de déshabiller, c'est pour moi le gout de l'unique... Et à tous ceux et à toutes celles qui râlent parce que personne ne les écoute, j'ai envie de dire "Enfile une culotte" :D

"Tu sais, en vrai, je ne vais pas très bien" 

Non ? Sans déconner ? Oh bah alors là, tu me surprends... Ou pas ! Bon déjà, le fait que je sois tournée vers les autres avec un bon instinct fait que je situe assez rapidement les gens, même derrière les masques. mais surtout, j'ai constaté avec bonheur que les gens me faisaient assez rapidement confiance. Mais il y a deux camps ! Deux camps d'ailleurs qui correspondent très bien à la vie que je mène, le superficiel vs les liens sincères.
Alors, systématiquement en soirée, après 12 verres, une personne de mon entourage, plus ou moins proche, m'attrape pour m'embarquer dans un petit coin sombre, et me raconte combien sa vie est une galère sans nom. Et, comme, même bourrée, je suis touchée par la confiance que l'on met à l'intérieur de moi, j'essaye de donner des conseils qui, demain, auront été oublié, cause seuil d'alcool toléré par le cerveau dépassé. Mais il est évident que personne ne va bien, et derrière les volets fermés, on ignore ce que vivent ceux que l'on fréquente. Tout comme personne ne sait ce que je suis et ce que je ressens une fois ma porte fermée. Sauf que tout le monde a besoin, à un moment, de parler, de se confier, pas forcément en attendant de l'aide, mais juste, pour décharger le poids d'une souffrance.
Mais plus sérieusement, je suis la confidente de confiance de plusieurs personnes et je tiens beaucoup à cette confiance, que je ne trahirais pas. Si je peux aider, apporter, soutenir, même à petite échelle, c'est plus important que trainer mon cul dans des soirées. Je me résigne à l'idée que je ne peux pas être là pour tout le monde mais je fais mon possible.
Ayant côtoyé tant d'égoistes et d'égocentriques (et encore aujourd'hui), je sais que ce n'est ni ce que je suis, ni ce que je veux être... Je veux le bonheur des autres, inexorablement.

"Si tu as besoin, je suis là" 

Ah les promesses d'alcooliques, j'en suis revenue. Comme les déclarations d'amour illusoires. Il est impossible d'être là pour moi parce que la quasi totalité de mon entourage ne connait que Red. Et Red va bien.
Même les gens avec j'ai passé beaucoup de temps en privé ne me laissent pas la latitude de parler de moi, et j'assume d'avoir engendré ce phénomène. Et la plupart des gens que je fréquente ont le même problème. A se planquer derrière une image sociale, il ne faut pas espérer que qui que ce soit tente de creuser plus loin, ou pire, ait envie de vous écouter. Etre ce que l'on attend de nous, être ce que le public attend, c'est signer pour des lendemain qui craignent. Et c'est seul, roulé en boule sur votre canapé, que vous apprendrez.


Refuser d'être un lemming, peu importe le prix... 

vendredi 22 avril 2011

La patience est mon métier !

Avoir une relation "sincère" dans les milieux que je fréquente, c'est comme imaginer la situation improbable suivante :

Vous êtes paisiblement échoué dans le fauteuil-pile-au-milieu-de-la-rangée-et-pile-au-milieu-de-la-salle. En clair, vous êtes juste au top du top et le reste de la salle vous envie... On ne mentionnera pas toutes les fois où vous étiez au bout de la rangée sur le coin gauche ou pire au premier rang à vous faire mal au cou !
Vous regardez le film, et soudain, l'héroïne (oui je suis lesbienne et addict à la drogue, je fais ce que je veux sur mon blog !) sort de l'écran, traverse la foule extatique, et se jette sur vous, en vous jurant un amour éternel.

En extrapolant, la situation pourrait exister dans un petit théâtre de quartier, sur un coup de bol. Un gros coup de bol !

Bienvenue dans mon monde.

D'office, on dégage l'amour éternel, non pas pour son manque de crédibilité, mais pour son manque d'assiduité. Personnellement, je me contrefous d'être aimée si je l'ignore ou si la vie a décidé que je n'en profiterai pas. A la hauteur de l'affection que je continue de porter à des gens qui sont sortis de ma vie, l'affection que l'on me porte dans l'ombre n'existe pas vraiment. Ok, c'est beau, ca fait vendre du bouquin dans les relais H, mais ca touche vite à ses limites... Si j'avais l'âme d'un Arlequin, ca se saurait !

Au milieu des sourires de pacotille, des émotions nocturnes, parfois, il y a des surprises. De bonnes surprises. Mais je ne vous vendrai pas du rêve pour vous attirer dans les soirées. Comme sur les sites de rencontres, c'est 20 conversations insipides pour une qui attire l'attention. Personnellement, j'ai beaucoup plus de patience en pyjama sur mon canapé qu'en cuir/latex/vinyle dans un club. Et encore, j'ai la chance d'être une femme, connue de surcroît, qui ne paye que très rarement les entrées. Si je devais payer pour me faire chier, croyez moi, quitte à me pourrir une soirée, on retrouverait probablement mon squelette devant Joséphine, l'ange expert du gardiennage.

Si la rencontre est presque mon métier, je n'échappe pas à la décrépitude neuronale. Je dirai même que je suis d'autant plus exposée que je pratique la sympathie comme un sport olympique. et je subis mon masochisme à plein régime. Endurer certaines conversations revient souvent à me taillader le bras et mettre régulièrement du jus de citron sur la plaie. Je sais que ca fait mal mais je continue, avec l'espoir quasi ridicule, qu'un jour, il y aura un éclair de génie au milieu de l'obscurité !

Et après, yen a encore qui ose prétendre que je ne suis pas patiente !

jeudi 21 avril 2011

L'association Derrière La Porte squatte le centre LGBT

C'est avec une pointe d'émotion que je vous annonce que l'association DLP, dont je suis présidente, fait son entrée au centre LGBT 63 rue Beaubourg à Paris au côté de l'association OR Trans et tiendra une permanence au public le jeudi de 15h30 à 18h00.

 Passez nous voir !

http://www.derrierelaporte.fr/red/2011/04/21/dlp-sinstalle-au-centre-lgbt/

Sois charitable, révèle les cocus !

Voilà un site qui arrive un peu tard pour moi - Ou pour vous, coté dénonciation - et qui j'espère sera pris au second degré.
J'ai fermé mon précédent blog suite, justement, à quelques problèmes de compréhension sur ce point, et si je ne peux pas empêcher les idiots de me lire, je peux au moins compter sur les potes pour rire avec moi ! 

Alors voilà, si vous assistez à d'affreuses tromperies et que votre âme de sauveur vous oblige à balancer (sans pour autant trop se mouiller, faut pas déconner), vous avez désormais un site : 

http://revelelescocus.com/index.php


(Oui je suis frustrée de ne pas avoir pu utiliser ce site pour l'ex - Mais je le garde au chaud pour ses prochains dérapés héhé) 

A ne pas rater en avril

Vendredi 29 avril

Les sept ans des Gouters du Divin Marquis - 15h/21H - Cris et Chuchotements

http://www.gouters-du-divin-marquis.com/
http://www.facebook.com/event.php?eid=138520686219402


La playnight, soirée pour GrrrlZ, leZbiennes, Trans', freaks & créatures.- 22H/5H - Next

http://www.facebook.com/event.php?eid=158448607545925



Samedi 30 avril 

Nuit FetishInParis édition 43 - 22H30/5H - Le 66 Pellport

http://www.fetishinparis.com/
http://www.facebook.com/event.php?eid=193871680649516

mercredi 20 avril 2011

Pour découvrir le monde de Red... Il faut suivre le lapin crétin...

A l'heure où "Red" est à son apogée, il me semblait évident de tenir le blog des dernières heures?, Des derniers jours?, Des derniers mois?... Moi-même j'ignore la date exacte de la fin du jeu social mais j'ai les deux pieds (et le reste du corps assurément) dans des univers alternatifs, aussi passionnants que superficiels... J'ai un nom (facile à retenir au demeurant), que certains utilisent pour exister, qui m'apportent des avantages, et qui, souvent, est difficile à gérer... Non je ne vous ferai pas étalage du négatif alors que vous ne désirez que du rêve, du fantasme ambulant... Red-online doit rester du Red dans toute sa splendeur, sourire scotché au visage, FastLove en toute circonstance... Oh oui je vais vous branler l'égo, parce que vous le valez probablement bien... Deux ans à bosser pour L'Oréal, j'ai retenu quelque chose visiblement. Ma crédibilité est aussi à son apogée là je le sens... Non ? Ah ? Vous êtes certains ?

Non... Red est mon pendant social, ma couverture, ma jolie façade, mon excuse parfois... Mais Red, tout comme la personne derrière, n'est pas dénuée d'esprit critique, ni de quelques neurones encore viables (malgré l'alcool, la drogue et le temps perdu :D )... Je passe tant de temps à sourire que je vais finir par avoir des rides de sociabilité... La ride que t'as mérité à coups de "Tout va bien". La ride qui t'attend, un matin, et qui limite fait "Ploup" juste pour pas que tu la rates. Salope de ride va ! Chaque choix à un prix à payer mais ma tronche n'a rien fait pour mériter ça.... Autant s'attaquer à mes fesses, elles ont déjà bien morflé :). Je suis pour la préservation de ma bonne bouille d'innocente... Si si, lorsque je souris, j'ai l'air d'avoir six ans... Même ma môman le dit... J'ai six ans jusqu'à nouvel ordre, jusqu'à preuve du contraire... Toi et toi, et pis toi, chutttt :D

Je n'ai jamais menti, je n'en suis de toute façon pas capable. Je me suis souvent "emportée" sur des émotions d'un instant, enjolivant des évènements qui ne méritaient pas plus qu'un soulèvement de sourcil (ma grande spécialité). J'ai joué avec l'égo des gens, entretenu leur personnage social, assuré face aux demandes tacites qui disaient "Reconnais moi, je te remercierai"... J'ai sympathisé "utile", j'ai utilisé... J'ai fait comme tout le monde... Parait même que l'on appelle cela "l'adaptation en milieu hostile"... Dans la mesure où le monde entier est pour moi hostile depuis l'enfance, je me suis bien adaptée non ? .

Dans les milieux que je fréquente, gay, lesbien, hétéro, gothique, fetish, bdsm, artistique (musique/théatre/photo/peinture et j'en passe) ou que j'ai abordé rapidement, j'ai trouvé ma place, jusqu'à prendre dans certains cas le leadership... Je n'ai jamais désiré avoir un quelconque pouvoir... Je ne cherchais que l'acceptation et l'intégration... "Je suis décalée, je suis comme vous, acceptez moi". J'ai appris des autres, et je ne cesserai jamais d'écouter les gens que je rencontre, surtout ceux qui ont plus de 10/20/30 ans que moi... Ce (Ceux ?) que l'on range dans la case "vieux cons" ont cette expérience, ce vécu, qui permet de relativiser, qui te remet en question... Combien de fois me suis-je dis "Bordel, je suis une petite fille à coté de ce qu'il/elle vit/a vécu" ? Et combien se sont dit la même chose en me rencontrant ? Il n'y a pas de concours dans les épreuves mais certains portent des croix sacrément lourdes... Il n'y a pas d'égalité dans la souffrance, ni de justice....

J'ai passé de nombreuses années à revendiquer la haine des autres, ou, du moins, l'indifférence. Mes actes, mon abnégation, ont toujours démenti mon discours. J'en suis, aujourd'hui, réduite à assumer mon attachement à l'Humain, mon envie de découvrir, mon besoin d'aider à mon échelle ! Qui, à part moi, se retrouve systématiquement à faire les psychothérapies des gens bourrés en soirées ? Qui, à part moi, décroche le téléphone à 3h du matin ? D'autres certainement... Je l'espère... Mais j'ai prouvé, surtout à moi-même, que donner, écouter, était l'une des raisons de m'accrocher à cette putain de vie... Je suis là et c'est déjà pas mal... Que ce soit reconnu ou non. Ah !!! La reconnaissance, un vaste sujet à aborder ultérieurement. Je ne sauverai personne, je l'ai compris au fil du temps. Zorro, dégage de mon corps. Mais il est possible de s'appuyer sur moi lorsque l'on boite... Je suis de la caste des béquilles amicales, amoureuses, temporaires, éternelles. Je suis de la caste des piliers, aussi branlants soient-ils.

J'ai répondu à ma folie, à mes faiblesses, par Red, prestataire de sévices, prestataire d'émotions, prestataire d'amour, prestataire de sexe, prestataire de réputation.

Je suis prestataire de vos vies. Je rends les instants plus intenses. Je suis ce que vous attendez de moi..

Dans l'obscurité d'un lieu, vous reconnaissez ma voix, reconnaissez ma silhouette, et, intérieurement, c'est le soulagement. Vous ne serez jamais seul avec moi. Vous ne vous ennuierez  plus...

Mais non, enfin, nous ne sommes pas seuls... Jamais...

A ceux qui luttent contre eux-même et contre ceux qu'ils aiment !

Je me suis désiré plus fort, je me suis espéré plus solide. J'ai porté, à chaque instant, le poids de nos incompréhensions. Je t'ai pris dans mes bras lorsque tu tentais de les briser. J'ai essayé de comprendre, de me mettre à ta place, de me remettre moi-même en question. Comment pourrais-tu croire ce que tu n'as pas vu ? Comment pourrais-tu imaginer que je t'ai laissé toute la place ?

Tu me hairas d'abandonner, de t'abandonner. Tu m'en voudras d'être à genoux, autant que je me suis détesté de trébucher sur toi sans réussir à t'accrocher. Tu te convaincras que je ne t'aimais pas, pas assez probablement. Et tu démoliras, pierre par pierre, notre histoire. Tu te souviendras, évidemment, que je n'avais pas les mots que tu attendais, que je n'avais pas le bon geste, que je ne te comprenais pas. Et que je te faisais souffrir, malgré moi, ou pire, consciemment...

Tu ne réaliseras pas que je pars, non pas pour te tuer, mais pour que tu ne me tues pas. Pour te rassurer, je t'ai laissé m'atteindre et j'ai accordé au silence une place qui, peu à peu, à creuser un fossée entre toi et moi. Comment aurai-je pu t'infliger ma propre souffrance alors que je tentais, vainement, de réduire la tienne. Comment aurai-je pu te parler de moi alors que tu étais seule à exister ? Il ne me suffisait pas d'enfiler une cape pour être superman, ni d'avoir un masque pour être le Zorro que tu fantasmais en moi. La culpabilité m'aura surement rapé un peu l'âme. L'évidence de ne pas être à la hauteur aura fini de m'achever, de me réduire doucement à néant. Vouloir ton bonheur et ne pas être capable de te l'offrir. Nager dans l'abnégation jusqu'à me noyer... Et même, en essayant de me réanimer, tu auras encore toujours le doute que je tiens réellement à toi, à force d'avoir retourné dans ta petite tête irrationnelle, trop de mauvaises interprétations, trop de folie. Ta peur sera toujours plus forte que ma capacité à te rassurer.


J'ai subi tes reproches, j'ai encaissé ta violence. J'ai essayé d'entendre la voix de la petite fille qui appelle au secours derrière les cris de la femme en souffrance. J'ai accepté la maladie, et ma foi en toi, en ta valeur, m'a laissé croire que tu voulais avancer, que tu pouvais avancer. Je ne cesserai jamais de croire en toi. Mais j'ai constaté que tu te cachais derrière un diagnostic, que tout ne se justifiait qu'au travers de ce mal. Tandis que tu vivais avec la fatalité comme arme de défense, je m'épuisais à t'expliquer que je n'étais pas ton ennemi.

J'ai doucement sombré dans l'angoisse. L'angoisse d'un appel. L'angoisse de rentrer à la maison. L'angoisse que d'une heure à l'autre, tout bascule. Mon contrôle intérieur se voyait bousculé par l'incertitude de l'instant suivant. Au delà de mes propres dysfonctionnements, je suis devenu un robot conditionné à anticiper tes réactions, à endiguer les crises potentielles, à répondre à tes attentes, à te connaitre mieux que toi-même. Vivre pour et par toi, en camouflant, de moins en moins bien, ma progressive destruction.

Et finalement, l'instinct de survie se déclenche, au seuil de la démence, au seuil des dernières résolutions, des extrèmes. Toi ou moi, toi contre moi, toi une fois encore, la fois de trop, la dernière fois.